A défaut d’avoir des choses intéressantes à raconter, la faute à cette rentrée très pénible et à cette semaine bien remplie, je vais revenir rapidement sur le concert d’Einstürzende Neubauten de lundi soir.
Pour commencer, il faut savoir que ce soir là j’étais déjà bien déprimé d’être revenu en région parisienne alors je n’avais pas vraiment envie de reprendre RER A + métro pour aller à Paris pour revenir à pas d’heure. Mais en même temps, avec des places à 36€, on se force un peu … Une fois sur place, une file d’attente de folie, composée de plein de gens bizarres, nous attend et nous commençons donc par patienter, harcelés par les distributeurs de flyers et les acheteurs/revendeurs de places (j’ai même été tenté de revendre les notre …). Une fois à l’intérieur, nous nous sommes trouvés une petite place au balcon où les petits pieds de mon petit Ange seraient à l’abri des grosses chaussures, loin de la foule tassée dans la fosse. On s’assoie, on se contorsionne un peu pour voir toute la scène mais on est pas mal placé
. Otto Von Schirach, le groupe de la première partie arrive et là , surprise : c’est assez bruitiste, limite inaudible parfois, mais il y a de bonnes choses et au final, après 25-30 minutes de musique électronique mélangeant de la tech hardcore, le plus bruyant de NIN et un peu de Stupeflip, je vais mieux !! Le plein de sons, d’idées à la con, de mise en scène foutraque et de show qui ne se prend pas au sérieux m’a remis de bonne humeur
.
Après une courte pause, arrivent enfin nos six amis de Neubauten qui se répartissent en deux ligne de 3. C’est carré, c’est allemand : chacun son coin avec son bordel (et quel bordel !!). Le groupe se compose d’un chanteur, d’un bassiste (que j’ai beaucoup aimé), d’un guitariste, d’un synthé et de deux percussionnistes à – vraiment – tout faire ! Et dès le premier morceau, je sais qu’on a vraiment bien fait de venir, de lutter contre notre flemme, et je me rappelle violemment pourquoi j’ai voulu ces places de concert : c’est uniquement parce que Neubauten en live c’est énorme
. S’en suit presque 2h de concert avec un Blixa Bargeld communicatif et blagueur, d’excellents nouveaux et anciens morceaux et une pelletée d’instruments plus étranges les uns que les autres, avec mentions spéciales pour le rouleau « brosse à chaussure » métallique sur Nagorny Karabach et les 300 petits morceaux de métal qui tombe en pluie lors d’un autre morceaux
. Franchement c’est une expérience unique de les voir jouer et, à mon sens, après avoir vu Neubauten et Kraftwerk en live, je pense que j’ai fait le tour des anciens de la musique électronique
.
Pour votre culture, voici des liens vers les quatre premiers morceaux du concert :
1. Die Wellen
2. Nagorny Karabach (génial !!)
3. Dead friends
4. Lets Do It A Dada
Du coup, j’ai acheté le live du concert, gravé le soir même par le groupe, et je me l’écoute tous les jours, en alternance avec The Slip de NIN, même si le son n’est pas toujours excellent
. Ça valait vraiment le déplacement !!