17:28 le 9-03-2008 : La vie c’était bien mais c’est fini maintenant !

Comme je l’avais déjà annoncé rapidement dans les posts précédents, j’ai commencé lundi dernier une nouvelle mission chez un client à Evry. Cette semaine a donc été particulièrement pénible puisqu’il a fallu se remettre au travail après 3 mois d’inter-contrat, et prendre de nouveau les transports en commun pendant des heures. Au départ, je savais que la mission était loin mais avec le trajet du site ratp.fr (enculé !)(désolé c’est une réflexe ), cela ne devait pas être si horrible et je pensais tenir là une assez bonne mission, avec un rapport trajet/emmerdes/intérêt correct. Malheureusement, dès le premier jour je me suis aperçu de mon erreur : ce n’est pas 2h par jour de transport en commun mais 3h (voire un peu plus), avec 35 à 45 minutes de RER D, suivant son humeur et sa vélocité. Pour information, le RER D c’est la ligne qui dessert le trou du cul du monde, et notamment la charmante bourgade de Grigny où les autochtones accueillent les policiers à coup de fusil à pompe. Une ravissante banlieue donc, qui colore le RER d’une faune qui n’est pas sans me rappeler Chicago sud. Une fois cette heure et demie de bus144-RER A-RER D passée, reste un petit quart d’heure de marche dans Evry et là, encore un bon coup dans la gueule …

Donc voilà, Evry c’est beau comme l’ex-URSS … A ce moment là, j’ai un peu pensé à rentrer chez moi plutôt que de me pointer à l’accueil de chez mon client mais ma conscience professionnelle m’en a empêché (cette pute !). Une fois dans les locaux, tout s’arrange puisque le boulot est intéressant et les gens sont sympas. J’ai donc le droit tous les matins à une montagne russe de sentiments, avec « pas envie d’y aller » puis « elle est quand même très intéressante cette mission ».

Vous l’aurez compris, mon expérience de cette mission est assez contrastée . De plus, je me demande combien de temps les points positifs vont réussir à conserver l’avantage sur les points négatifs parce que, clairement, partir à 8h et rentrer à 20h avec 15h de transport en commun dans la semaine, ça a un effet dévastateur !! Rien que cette semaine, je n’ai été à aucune séance d’aïkido soit à cause de la fatigue, soit à cause des horaires; et j’ai retrouvé mes cernes de Math Sup’ . Ajoutez à cela que je ne peux pas consulter mes mails au boulot et que je n’ai plus non plus trop le temps de faire du net à la maison et vous obtenez une sorte d’isolation, de non-vie, puisque finalement je n’ai guère plus que 2-2h30h à moi par jour et que j’en consacre la majeure partie à faire des choses avec ma copine. Et oui, c’est fini la vie maintenant c’est RER-travail-RER-dodo .

Enfin bon, ces derniers jours j’ai eu un petit peu le temps de réfléchir à la situation et je pense que la seule solution c’est de définir cette mission dans le temps, de décider dès maintenant de sa fin. Stratégiquement, il faudrait que ça dure un peu afin d’être significatif sur le CV et formateur pour moi donc je me vois bien condamné à tenir 6-9 mois, suivant le calendrier. Déjà, je vais en discuter avec mon commercial à mon entretien annuel de mai et je verrai à ce moment là si je pose ma démission de suite, ce qui fixera la durée de la mission à 6 mois avec une disponibilité pour septembre, où si je continue un peu avec ma SSII, auquel cas on verra ensemble le planning de ma sortie. Dans tous les cas, je suis bon pour me farcir le trajet encore 6 mois … A partir de là, plus la peine de gamberger, il faut tenir et c’est tout. Mais ça va pas être facile …